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mardi 15 mai 2007

208 - Cette ordure de mémé à Pâques

Mémé la vieille, voilà que tu chiales parce que les petits enfants que tu gâtes comme une vraie mémé-gâteau ne t'ont pas fêté ton anniversaire en ce jour de Pâques (t'as eu quatre-vingt-huit ans)... Hé ben moi je te dis que t'es qu'une sale mémé de pourriture de putain de vieillasse... Mémé, ta chère sensibilité de vieille carne qui chiale à quatre-vingt-huit balais, hé ben tu peux te la mettre où je pense ! Sale hypocrite ! Moi je vais te dire qui tu es vraiment, mémé. Et pis devant tout le monde encore, vieille chamelle que t'es !

D'abord parlons de ce sale coup que t'as fait en quarante, que personne n'est même plus au courant aujourd'hui. T'as dénoncé une famille de Juifs aux Boches : les parents et leurs deux petits enfants. Tu te rappelles ? Et t'as fait ça pour quoi mémé ? Même pas pour l'argent, nan. Même pas non plus par vengeance personnelle. T'as fait ça pour la France mémé. Oui, pour la France. Hé ben je peux te dire qu'elle est belle ta France mémé ! Tu les as envoyés aux camps mémé, les parents et leurs deux enfants. Et ils sont partis en fumée, mémé.

Et tout ça parce que tu voulais être bien vue des Boches en quarante. Espèce de sale ordure de crevure de vieille mémé, va !

Et qu'est-ce que ta vieille matrice de crevure de fumelle a pondu dans sa vie ? T'as eu cinq gosses mémé. Tu les as vu tes gosses ? Cinq grosses pourritures. Mais alors de la vraie pourriture de merde, ces cinq gosses-là... Tu les as bien élevés, mémé : ils sont vraiment à ton image. Là c'est vraiment réussi. Je vais d'ailleurs te les énumérer, mémé.

Il y a le plus jeune, Gontran, gros pédé de cent quarante cinq kilos. Il est bègue, il a le faciès tout vérolé, il est complètement chauve, il est jamais rasé proprement, il fout rien de ses saintes journées, il a quarante-huit ans et il habite encore avec toi. Joli garçon le Gontran.

Pis y'a l'Alphonse mémé. Vague commis agricole, parfait analphabète et obsédé sexuel notoire qui vit seul dans une cabane sordide au fond des bois. Il ne cesse de songer aux femmes. Il faut voir en quels termes immondes il les considère, les femmes ! Incapable d'approcher normalement une représentante du beau sexe. La gent féminine le fuit littéralement comme un verrat qu'il est : c'est vrai qu'il grogne au lieu de parler l'Alphonse, et quand il mange sa soupe dans sa cabane au fond des bois, il bave tellement qu'il pense tout le temps à baisifier ses "sacredieu d'putains d'fumelles" comme il dit, lesquelles hantent du matin au soir son coeur dégénéré... Pauvre bête d'Alphonse. Fait pitié.

Il y a ta fille aussi, la Gertrude. T'as quand même fait une fille mémé. Une vraie morue la Gertrude. Elle écume les bas-fonds des pires trous de provinces : Mers-les-Bains, Mauvais-Goût-Plage, Vantimilles et Plouc-City-sur-Creuse. Elle pue à plusieurs mètres à la ronde cette grosse truie, et en plus elle paye même pas ses loyers. La Gertrude, elle a même refilé la vérole au bon Dieu tellement qu'elle est morue dans l'âme cette gueuse finie... Un peu comme toi à son âge, mémé. Sauf qu'à son âge t'étais encore plus laide qu'elle. Un vrai exploit quand on voit la Gertrude.

L'autre salopard encore, l'Ursule. Un vrai pédophile celui-là. Impénitent, irrécupérable, vicieux et corrompu jusqu'à l'os. Ha ! Il en a brisé des petites vies innocentes, ce gros porc luxurieux ! L'Ursule : un être particulièrement abject, un authentique monstre dénué de tout scrupule... Tu peux en être fier de cui-là mémé, il est vraiment digne de toi, tiens ! Pédophile et drogué par-dessus le marché. Ou trafiquant, ou les deux à la fois. Tu l'aimes bien ton fils Ursule, hein mémé ? Normal, c'est lui qui te fourni en doses de blanche. Et de fort mauvaise qualité en plus. Parce que toi aussi t'aime bien te droguer mémé, n'est-ce pas ? Même que t'es pas très regardante sur la qualité des saloperies que tu t'injectes dans le sang, lequel est déjà naturellement bien vicié. On peut dire que tu n'es vraiment plus à une ordure près, mémé.

Pis pour finir y'a l'aîné, l'Alfred, taulard professionnel. Il est d'ailleurs certainement en train de crever de sida et de misère en ce moment, quelque part en France ou ailleurs. Si ce n'est déjà enfin fait. On aurait pourtant pu penser qu'il se refaisait une énième Santé. Mais non, parce que même là-bas ils n'en voulaient plus de l'Alfred : trop pourri pour eux. Il contaminait les autres détenus. Maintenant ça doit bien faire dix ans que t'as pas eu de nouvelles de cette ordure de grand fiston, mémé. Il serait déjà mort depuis dix ans l'Alfred, que ça m'étonnerait pas. En tous cas, en taule ou bien six pieds sous terre, où qu'il soit qu'il y reste. Et bon débarras !

Voilà tes cinq enfants mémé. Joli tableau, n'est-ce pas ? Toi t'es pas mieux qu'eux mémé. T'es pire même. Comme la fois où t'as été la première à te radiner pour regarder quand on a coupé la tête du condamné à la guillotine, au temps où que c'était encore public. Toi tu le savais qu'il était innocent, tu pouvais même en apporter la preuve aux juges, mais tu avais préféré te taire... D'ailleurs c'est toi-même qui l'avais faussement accusé par lettre anonyme. Tu voulais voir rouler sa tête dans le panier. C'est ça qui t'amusait surtout mémé. C'est pour ça que t'avais rien dit. C'était pas encore la guerre de quarante et tu voulais voir absolument du sang. T'étais déjà assoiffée de fange mémé. T'avais besoin de te rassasier d'ordures, pour pouvoir plus tard en devenir une grosse, une vraie, une énorme. Il avait vingt ans, il était innocent et pourtant t'avais été bien contente de voir rouler sa tête, espèce de vieille guenon de raclure de putain de sale vioque !

T'aime bien jouer également des aiguilles à tricoter, hein mémé ? Toi t'as toujours été une vraie spécialiste en tricot. Mais t'es pas tellement du genre à confectionner d'interminables chaussettes au coin du feu durant les longues soirées d'hiver, non. Toi mémé tu serais plutôt du genre à tricoter des petits anges au fond des caves. Dis mémé, à l'époque ça t'avait rapporté combien de sous à blesser ainsi des ventres de femmes avec tes sales aiguilles à moitié rouillées ? C'est pour ça que t'étais devenue si riche avant 76, hein mémé ? Espèce de fumure de pourriture de mémé de vieille toupie de pourritaille de putassière de quatre-vingt-huit balais !

Pis les petits chats tu les aimes pas bien, n'est-ce pas mémé ? Faut dire qu'ils t'en font voir de toutes les couleurs ces "sales petites bestioles" à poils et à moustaches. Parce qu'un jour une de ces "horribles créatures" que tu détestes tant a osé miauler à ta porte un hiver parce qu'elle crevait de faim, t'as été voir illico la mère de ce petit chat et tu lui as volé toute sa portée de chatons. Pis les pauvres chatons, tu les as jetés aussitôt dans le feu, mémé. Dans ta cuisinière à bois. Tous crus et tous vivants. Tu les entends pas crier la nuit dans tes rêves les petits chats que t'as balancé vivants dans ta cuisinière à bois, dis mémé ? Sale vieille mémé de putassière de serpillière de crevure de chamelle de guenon de saloperie de vipère ! J'espère que quand tu seras crevée le bon Dieu il te le fera regretter ton chauffage spécial aux chatons que tu t'es fait ce jour-là !

Il y a 15 ans que le pépé il est mort. L'était pourtant pas si vieux que ça le pépé quand il est mort, hein mémé ? Faut dire que tu l'avais un peu aidé à le faire passer par-dessus bord... Sous ton insistance il venait de contracter une assurance-vie le pépé. Et c'est juste à ce moment-là qu'il est mort, comme par hasard. C'était-y pas à cause que tu lui mettais de la mort-aux-rats dans sa soupe, mémé ? Disons qu'officiellement c'était pour relever le goût de sa soupe que tu faisais ça. Grosse charogne de mémé !

Et le coup du vagabond que t'as trucidé, tu te rappelles ? Tu l'avais trouvé complètement saoul, étendu dans le fossé. Tu lui as pris sa bouteille de gnole, tu l'as bue et après tu lui as fracassé sur la tronche pour pouvoir lui faire les poches tranquillement, au clodo. Quand t'as trouvé tous ses sous, t'es partie mémé. Le vagabond il a agonisé des heures dans le fossé, avant de crever. Dis mémé, c'était-y pas le coup où que t'avais accusé par lettre anonyme ce jeune innocent qu'était passé à la guillotine ? T'es vraiment une sacrée vicieuse la mémé, dis-moi ! T'as de la suite dans les idées toi. Pourritasse de vioquasse de sale carne !

Allez, joyeuses Pâques quand même, mémé. Va donc avaler tes gros cocos en chocolat. Va les faire bien fondre au fond de ta vieille gorge puante et ridée de vieille mémé de quatre-vingt-huit ans. Pis après crève bien dans ta pourriture mémé, que la Terre elle soye définitivement débarrassée de la plus grosse ordure qu'elle ait jamais portée.

Bonnes fêtes de Pâques mémé, et pis joyeux anniversaire pour tes quatre-vingt huit ans.

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