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mardi 15 mai 2007

167 - Ma très haute piété

Réponse faite à un Témoin de Jéhovah prosélyte.

A vrai dire je me fiche un peu de savoir ce que c'est que, par exemple, la Sainte-Trinité : ce sujet à la réponse insoluble n'offre aucun intérêt pour une âme aussi légère et frivole que la mienne. Mes préoccupations sont moins poussiéreuses que ces vanités toutes théologiques, glacées et sévères.

D'ailleurs je crois me souvenir que les Témoins de Jéhovah ne reconnaissent pas la Sainte-Trinité, ce qui est déjà un signe de grande hérésie. Je me fiche en effet de savoir ce qu'est exactement la Sainte-Trinité, en revanche je sais qu'il faut y croire dur comme fer pour être reçu dans les salons du Vatican et y déguster des petits fours. C'est ce qui me préoccupe le plus en définitive : faire bonne figure aux yeux de mes pairs.

C'est ça finalement la religion : juste une affaire de dogmes. Personnellement j'ai pris le parti des dogmes mondains, plutôt que ceux de l'austérité, de la chasteté et de l'économie de plaisirs. En bon sybarite que je suis, je vous invite d'ailleurs à m'imiter dans cette démarche essentiellement esthétisante. Les plaisirs usés à bon escient, sans excès mais sans culpabilité non plus, rendent le coeur de l'homme moins sec, les pensés plus humaines, à l'image de la musique qui adoucit les moeurs.

Les religions nous conseillent de ne pas user des plaisirs, mais que nous promettent-elles finalement ? Rien que des plaisirs éternels. Chez les musulmans les justes pourront même forniquer tout leur saoul avec des vierges destinées à cet effet. Dans leur paradis la satisfaction la plus primaire des sens est promise... Dans leur paradis encore, et dans le nôtre aussi il me semble, coulent ces fameuses rivières de lait et de miel.

Sur cette Terre je ne fais finalement qu'annoncer le paradis à travers mes exemples apparemment impies.

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